toXic (charles burns/éditions cornelius/octobre 2010)
toXic
Ou, Charles Burns,Hergé, Cronenberg, s' invitent au festin nu de Burroughs.............!
Le grand, que dit- je! l' immense géniteur de blackhole, revient en force dans les bacs à bd.
L' auteur nous emmène dans sa jeunesse, située dans les années 60 américaines. Pour ce qui on lus l' œuvre qui l' a fait connaitre au grand public (c.a.d "blackhole",dispo chez delcourt),le lecteur nage en territoire connus.
La banlieue morose, les années fac,avec tout se que ça comporte: les études, les filles,la drogue,le rock' n'roll...Doug est alité, très malade.Observe un trou dans le murs de sa chambre, se lève, et ...passe de l' autre côté du miroir.
Il s' ensuit alors, une alternance de séquence onirique,dont seul le savoir faire de l' auteur,permet de faire surgir tout le malaise intérieur de doug. Puis, des séquences de flash-back, nous renseigne, sur la vie estudiantine du héros.Durant ces aller-retour dans le passé, le lecteur assiste à la rencontre des protagoniste de l'histoire. Au programme, squat de punk,rock,performance/happening ou le héros, caché sous l'apparence de "nitnit", alias johnyy 23,clame des textes,à la manière des collages littéraire de William Burroughs. Sarah,une étudiante timide, mais fans du travail photographique de Lucas Samaras, intrigue notre héros . Tout ces personnages se croisent entre rêves et réalité.............
La suite au prochain épisode, vivement!
Ce qui frappe à la première lecture , c' est la référence graphique majeur: Charles Burns, calque son trait sur celui du créateur de tintin.Non pas à la façon d' un simple clin d' oeuil, mais ici, l' artiste se transforme en Hergé pour mieux en faire ressortir, toutes les qualités graphiques propre à cette fameuse ligne claire adorée et/ou détestée.
De ce fait, on assiste ici, non pas à une bd de Charles Burns, mais véritablement à une aventure d' un tintin, adolescent, qui dévoilerait sous nos yeux ébahies, ses névroses obsessionnelles, ses pulsions de morts.....tout cela, évoluant dans un univers qui sent bon la punkitude assumée, la transgression d'à peu près tout les interdits......!
Dans cet univers, David Cronenberg, y serait responsable des effets spéciaux, David Lynch en aurait écrit le scénario, et William Burroughs aurait mis en scène à sa manière cette aventure imaginaire du petit reporter à la houppette.
Sauf que: et bien, tout ceci sort tout droit du cerveau d' un seul homme. Charles Burns.
pour ceux qui auraient encore des doutes vis à vis de Hergé:petite galerie d' image très parlantes.
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voilà, comment Doug/Tintin, passe rejoindre Alice, de l'autre côté du miroir