vinyan de fabrice du welz 2008

                Le petit buzz autour de ce film a attiser ma curiosité  de cinéphile .
Aimant le genre fantastique,la jaquette me fit de l'œil, ou bien, c est Emmanuelle béart!, je n ose me le dire!
Fabrice du welz, déjà réalisateur du pas vus calvaire, nous entraine dans un voyage initiatique , une expérience extra sensorielle ou les acteurs et le spectateur y laissent leurs âmes.
         Jeanne et Paul Belhmer,ont perdus leur unique enfant durant le tsunami qui a ravagé l'Asie en 2005.
Restés en Thaïlande, le couple assiste, lors d'un gala de charité à un reportage vidéo. Sur cette bande, jeanne croit reconnaitre son fils disparus.S'ensuit alors une longue quête qui mènera Jeanne et Paul des bas fonds de Bangkok aux confins de la Birmanie sauvage et inexplorée.
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         A partir d'un postulat dramatique, similaire au film "la forêt d'émeraude "de John Boorman, sortis lui dans les années 80, Du Welz,prouve à l écran son amour pour les films de genre qui proliféraient dans les années 70. Les références cinématographiques ne manques pas et son au contraire, bien ammenées,elles coulent lentement au rythme de la traversée du couple dans cet enfer vert.

La première qui vient à l'esprit est," apocalypse now" de coppola. Le périple en bateau du couple pas encore à la dérive, transpire la traversée mythique de martin sheen à la recherche du colonel kurtz (aka marlon brando!)la façon dont la jungle, personnage à part entière, lui aussi,  est filmée comfirme cette hypothèse.
Un deuxième flash survient, au cours du voyage,la descente au enfer" d'aguire", le film de werner herzog. L'inquiétente forêt , s'impose aux personnages et décuple leurs angoisses, la moiteur tropicale pénètre par touts les pores de la peau, envahi l'esprit , puisfait basculer la raison vers le point de non retour.
    Le film, progresse lentement, laissant  au spectateur, le temps de bien cerner les personnages principaux.  L'angoisse monte, la folie s'instale au sein du couple. la pénibilitée de la traversée de la jungle amène à ce demande ce qu'il vat bien pouvoir arriver à ces malheureux dans un environement hostile. A toutes les étapes, on pense que le film va partir en vrille et on se met à rêver à l'insertion de séquences type"délivrance" ou bien carrement un plan à la "cannibale hollaucaust", ce que le réalisateur a l'inteligence d'éviter, non sans apporter quelques effets horrifiques bien sentis.

       Les acteurs ne sont pas en restes. Emmanuelle béart, est à contre emplois. Ce n'est pas la bimbo de service, mais une mère,apathique, engluée dans sa nevrose obscsionnelle de retrouver son enfant disparus, puis ne faire plus qu'un, corps et âme avec les esprits de la forêt.
Rufus Sewell,trop rare sur nos écrans (remember dark city!)compose lui, un mari cherchant à rassurer son épouse et tente à tous les instants de garder un pied dans la réalité, jusqu'à ce qu'il perde le contrôle des évènements et y laisse la vie.
Il faut saluer aussi, le chef op, le directeur de la photo qui ont sus donner à la forêt une dimension à la fois magique et inquiêtante, dans des tonalités gris/vert somptueuses. La musique enfonce le clou, c'est aussi un composant principal du métrage.

   Vinyan,est une expérience , un chemin de croix,un purgatoire avant le paradis, on y laisse des plumes, parfois plus.Le trip hallucinatoire, sensoriel,auditif, qui fait que l'on ressort transformé d'un tel parcour.
Le cinéma français, a plusieurs fois tenté ,ces dernières années de s'approprier le domaine de l horreur, du fantastique,sans vraiment y parvenir.Fabrice du welz a pondu ici, une petite perle du genre, qui en dérangera plus d'un, mais comblera tous les autres. C'est peut êtr un suicide commerciale, mais ça a le mérite, de faire pencher la balance de son côté. Contrairement à certains, qui se complaisent dans le blockbuster( là, je pense à hulk 2!), du welz à pour moi, gagner ses galons de réalisateur capable d'inventivité, de réfèrences solides et d'un sens certain de la mise en scène. Vinyan est un peut son "apocalypse now" à lui et ça, ce n'est pas donné à tout le monde.

Le générique d'ouverture, est à lui seul, comment dire: époustouflifiant! et résume en quelques minutes la maestria du réalisateur.